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M​é​nestrel D​é​viance

by Noble Déchet

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1.
2.
Un chien lunaire, un bleu bien noir Logos tronqué, tu donnes à boire Aux rois méfiants du clair-obscur Et à la tête qui flotte au loin On voit la griffe d'un nouveau genre Sur murs salis par monstres errants Seulement les dieux n'ont pas de yeux C'est toi qui les a arrachés Lames d'ergot vont te pourfendre Et tu verras par l'œil géant La fontaine verte qui t'abreuvait D'une eau bruyante qui donne la joie Et moi je reste jusqu’à la fin Car j'étais là et je voyais Mais maintenant je dois m'arrêter Les vieilles bêtes ne peuvent parler! (Changement de clef...) Un barde faux me lance un chant Je dirais même un sort bruyant Il tourne en rond dans une vieille tour Que cavalier lui a légué Une longue tresse me regarde Sourire en coin, un air distant Et maintenant que soleil se couche J'aperçois le vieux guérisseur Le chevaucheur est certes sombre Mais son ombre blanche lacère la vue Après l'épisode de la tour Il est parti où on ne le voit Je le vois toujours en premier Le guérisseur vient juste après Mais il seront joyeux à la fin La tresse pour moi c'est une énigme (Changement de clef...) Un prince noyé se presse le pas Son valet bouscule pour son bien Sa marche noble et souterraine Et les rideaux deviennent furieux Pourtant c'est moi qui est mort Mais ils tirent sur ma tête Pendant ce temps sur les balcons Les spectres blancs se mettent en rang Je me réveille dans meurtrière Persuadé du camouflage Pourtant j'aperçois sa longue vue Vieille reine qui empoisonne la mort L'autre côté des rideaux Une cérémonie se déroule Le vieux tapis est tout trempé Et l'air liquide se boit en coupe
3.
La hère 03:19
Où le nord mangeur de sud Dépose ses armes avant la nuit Où l'on festoie par pur ennui À la lisière de son esprit Sans même assouvir sa faim 50 longues années peuvent défiler Et tout d'un coup elle se réveille La Hère et sa longue lance rouge La grande chasse peut commencer Seulement c'est toi qui est la proie Esprit de la terre Ogre-serpent Sans père, ni mère Oses regarder! Déchiqueteuse du logos En toi les nuits n'ont pas d'étoiles Les mondes défilent sur ta grande mer Tu es le chaos et la coupe Le frémissement des dieux anciens L’œil aveugle de la nature Sauve qui peut! Nourricière des créatures qui n'ont que faire de raison Même celles qui s'en servent un peu ne peuvent se passer de toi De ceux qui en abusent, tu es pulsion et effroi Et le crucifié naquit, car ta mort fut proclamée! Esprit de la terre Ogre-Serpent Sans père ni mère Oses regarder!
4.
Avec un globe en moins Il m’est plus aisé de voir Le vieil ogre qui n'a plus faim Mais qui mange sa propre chair C'est d'un vert abandonné Que son chagrin tire sa force (Et pourtant une jambe en trop L'empêche de faire une halte) Il se réjouit des bons feux Auxquels les paysans s'adonnent Il aime bien cueillir les cendres C'est la base même de son potage Qu'il sacrifie à son dieu Car le pourpre qui mange les gris Est un puits de joie sans fond Aux 1000 yeux de poissons morts Et quand 4 rivières ne font qu'une Il faut la boire d'un seul grand trait Car c'est noyé que nous entrons Dans le hall d'un fou qui soigne Après quelques tristes erreurs Il ne restera qu'une gelée noire Et c'est là qu'il se dira : ‘Je vais en faire une belle poudre!’ C'est pour cela qu'on ne pleure pas Les vieux monstres qui ne mangent plus Car d'un vert abandonné Les bleus sont rougis d'une jaunisse Une pisse infecte et royale Qui élève au rang sacré Les maladies-remèdes des charlatans Et les yeux perdus qui errent…
5.
En plein cœur de la bataille Une lance verte me perce le flanc Et mon sang cherche à se répandre sur vous Vous qui n'avez jamais vu de serpent sur la croix Il existe un sens (pas si) secret Aux violences du demeuré C'est celui où l'œil des mondes Devient la pierre rouge du thaumaturge Où un bandit est accueilli Dans le terrier du faux-fuyant Le lapis festoie dans les cloaques Mais on le préfère dans le logos Dans la pureté des idées S'évanouir dans les égouts On l'a prescrit dans certaines guildes Sachez, O! mes curieux amis Que justice prend forme dans le grand vice Que l’œil géant ne regarde jamais Dans la direction des troupes bien ordonnées Mais dans celle qui lacère la vision Car certaines lames acérées Ne servent pas à couper Elles séparent l'air de l'esprit Et du dit diable on doit dire deux Et dans ces deux se cache le vrai C'est la dague bleue de l'assassin Le feu gris de la putain L'inceste est un cadeau des dieux Pour celui qui brûle des anciens feux
6.
L'œil de l'arbre attrape-mystère Et vent subtil traversant tout Nocturnes témoins des vagabonds Qui errent en quête d'une seconde ombre Vous êtes mes précieux compagnons Et vous niez mes petites morts Gardiens austères d'une nuit sans heures Celle-là qui donne vie éternelle Où l'astre noir me pourfendit Pour mieux scruter son visiteur Vous deux savez qui passe parfois Entre mon âme et mon esprit Des lames cachées dans mon manteau... (Et malgré tout vous gardez distance quand je m'approche!) Vous deux aussi savez pourquoi À temps perdu je creuse un trou Pour un cœur mort dans le château D'un roi sans coiffe qui tue le temps De coups d'épée sans grand tranchant J'ai déterré toutes les racines Mais aucune trace du vieux pacte Vous deux savez qui croise parfois Un regard fou d'il y a 1000 ans
7.
Par chemins tronqués et cahoteux Épié par l'esprit du village L'éprouvé messager des monstres Entendit les Gornaches une fois de plus Oh Gornache! Étrange créature Oh Gornache! Céleste sorcière Si par malheur s'ouvre ton gosier Tu ensorcelleras jusqu'à l'ouïe entraînée De si hauts esthètes en plumage Un diable sans nom dans les entrailles Mysterium Coniunctionis Unificatrices des opposés Oh Gornache! Étrange créature Oh Gornache! Céleste sorcière Si par malheur s'ouvre ton gosier Tu ensorcelleras jusqu'à l'ouïe entraînée
8.
Mes yeux ne trouvant point démon Une branche poussa sur mon visage Une faune sans nom depuis m'entoure De blancs-valets à l'unisson Ils chuchotent les vers qui vante l'espoir Des harnacheurs de bêtes magiques Des princes déchus et sans patience Qui bouillent dans une marmite solaire Certains racontent qu'un vampire Ne cherchant plus à boire du sang S'est écroulé dans le jardin Du drôle de sage qui collectionne la mort Sachez vous deux que nostalgie N'est plus à vendre chez le marchand De souvenirs et d'équinoxes De marches folles et de feuilles mortes C'est entre l'automne et l'hiver Qu'un secret printanier s'affola De baroques ailes me furent données Vous deux m'avez vu dans les cieux Pour épier les constellations Qui chantent le meurtre des saisons J'ai mis le cap sur Lucifer Et des miroirs se fracassèrent

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released February 26, 2021

Le Mangeur de Feuilles Mortes: Marmite Solaire et Poissons Morts
Jean-Guilde: Maladies-Remèdes et Gelée Noire

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Noble Déchet Quebec City, Québec

Jean-Guilde est revenu de vacances depuis peu.
Mangeur de Feuilles Mortes est l'Ufologue Royal de Bercantre VII le Trois Fois Trop Haut. Pseudo-Roger Bacon agit à titre de consultant-malchymiste pour la Guilde. Nous ne performons que devant les grenouilles. Noble Déchet présente un certain intêret pour le phénomène des éclairs de terre et de la foudre globulaire. ... more

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